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Tag rplibre sur  U1d3Sujet: Before the Flood (ft. Marcus)
Marcus Bakken

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Rechercher dans: rockaway beach   Tag rplibre sur  EmptySujet: Before the Flood (ft. Marcus)    Tag rplibre sur  EmptyJeu 7 Mai 2020 - 12:34
Before the flood
Jade & Marcus ?
Un jour il faudrait que j'apprenne à penser à moi avant les autres. C'est terrible ce que la famille ça pouvait inculquer comme valeur ! Si seulement j'avais cet état d'esprit juste envers ceux avec qui je partage mon ADN ce serait plus simple et je me ferai bien moins de mal dans mes relations sociales privées ou professionnelles. Mais le problème c'est que je n'ai pas trouvé le moyen de le garder uniquement au cercle familiale. Même ce nouveau collègue que je connais mal, il faut que je le dépanne. Et ca me saoul d'être comme ça ! Alors après quand j'y pense, c'est un coup à ce que je ne survive pas 3 jours si je ferme les écoutilles et que je n'écoute que me myself and I. En réfléchissant au sens de la vie j'ai perçu la vibration de mon téléphone. Un texto certainement de la part de mon collègue. Flemme de lire, pas le courage, tant pis il devait bien avoir trouvé une solution pour sauver sa peau. "Oui merci, à mon avis même pas une égratignure !" En disant ça je comprenais que ma mâchoire avait pris un coup malgré tout. Ca irait mieux d'ici quelques jours, rien de grave j'en étais sûr. "Ah oui les framboises c'est vraiment très bon. D'ailleurs on ne fait pas assez de cocktails à la framboise je suis d'accord. Mais l'ananas ? J'suis sûr que j'arriverai à vous faire apprécier dans un cocktail bien dosé." La probabilité pour que je tombe sur quelqu'un qui n'ignore pas la situation était faible quand on regarde les capacités sociales des habitants de New-York en 2020. Étonnamment surpris par son intérêt et ses questions, je comptais bien y répondre et la remercier convenablement.

Ce n'est qu'à cet instant que j'ai fini par arrêter de regarder dans le vide en espérant que je sais pas quoi vienne me sauver d'une situation qui n'en avait finalement pas besoin. Et j'ai regardé en direction de ma voisine. Mais qu'est-ce qu'une femme de cette allure faisait sur un banc, seule, à cette heure-ci ? "Euh ben je, enfin..." disais-je en bégayant à cause de ma toute dernière découverte quant à ma voisine. Un beau bronzée, des lèvres bien dessinées. Pourtant son visage ne semblait pas briller à son plus haut potentiel. "Mon travail commence à cette heure-ci en fait. Enfin pas ce soir. Oui non en fait normalement ce soir je suis de repos mais ils avaient besoin d'aide et puis... tadam..." J'ajoutais au tadam une présentation avec un geste des dégâts que j'avais causé à mes vêtements. Enfin aux fruits que je transportais par la même occasion. "J'étais en mission dépannage pour mes collègues à court de fruits pour le bar à cocktail dans lequel je travaille à Harlem. Ils n'ont qu'à se débrouiller maintenant..." soupire. Parler ouvertement d'information sensible pour d'autre, ça ne me dérangeait pas. Pour moi, pas de secret qui vaille la peine d'être conservé. Enfin sérieusement, des informations sur mon identité ? Ca ne pouvait pas me tuer. Oui ça existe les histoires de tueur en série dans la rue. Mais là ? Très sérieusement je n'y croyais pas. Je venais seulement d'entendre le petit accent bien dissimulé pourtant ! Une personne d'origine étrangère qui passe sa soirée seule sur un banc ? Comment c'était possible ça ? "Mais parce que vous... vous êtes de la région ou juste de passage ?" à en juger par son accoutrement elle pouvait simplement passer le temps d'un rendez-vous professionnel. Petite pensée pour ma chemise qui commençait déjà à coller contre ma peau. Il allait falloir que je fasse quelque chose. Quoique... Plus simple de la mettre à la poubelle à ce stade là je crois...






#rplibre   @Jade S. Beauchamp
Tag rplibre sur  U1d3Sujet: unagi or the state of total awareness
Shivali Mukherjee

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Rechercher dans: little italy   Tag rplibre sur  EmptySujet: unagi or the state of total awareness    Tag rplibre sur  EmptyVen 1 Mai 2020 - 20:54

unagi or the state of
total awareness
Il était déjà près d'une heure du matin lorsque j'avais décidé de rentrer chez moi. J'avais passé une soirée avec des amies dans un bar de l'Upper East Side réputé pour sa terrasse avec vue panoramique sur Manhattan. C'était un endroit qu'on affectionnait particulièrement : les cocktails y étaient délicieux, la musique envoûtante et la foule était exquise. Enfin, les hommes l'étaient. J'avoue ne pas m'attarder tellement sur les femmes, sauf lorsque je suis en compétition avec l'une d'elles. Quand vient le temps de mettre la main sur celui qui pourrait peut-être devenir mon futur mari, je m'assure d'avoir une longueur d'avance sur les autres tigresses de la soirée. Ce soir par contre, la chasse n'avait pas été bien bonne. J'avais préféré concentrer mon énergie sur ce moment passé entre amies. On ne célébrait rien de spécial, sauf le fait d'être belles, fabuleuses et relativement encore jeunes.

Je venais donc de sortir du taxi pour me rendre à la maison. J'avais pris l'habitude de débarquer au coin de chez moi plutôt que directement en face. La raison était qu'une amie d'une amie s'était déjà fait harceler par un chauffeur de taxi qui avait gardé en note son adresse. Il avait commencé à la suivre, jusqu'à ce qu'elle appelle la police. Vivant toute seule, j'avais eu la frousse lorsqu'on m'avait raconté cette histoire. Depuis, je ne donne jamais mon adresse exacte au chauffeur, et je garde toujours une bouteille de pepper spray dans mon sac à main. On n'était jamais trop sûr!

Arrivée devant chez moi, j'ai fait une pause devant la porte menant à l'intérieur de mon appartement afin de trouver mes clés, qui étaient quelque part au fond de mon sac. Je n'avais pas la chance d'avoir un portier pour surveiller les allées et venues de l'immeuble où j'habitais. Un jour, peut-être, lorsque je travaillerai à l'ONU, avec un immense salaire. Ou quand je serai mariée à un bel homme riche! Les probabilités que l'une ou l'autre de ces options se réalisent n'étaient pas bien élevés. Du moins, pas pour le moment. Soudainement, alors que je cherchais encore mes foutues clés, j'ai entendu un bruit tout près. Ça pouvait être un chat, mais je ne voulais pas prendre de risque. J'entendis le bruit à nouveau, il semblait s'être approché. Pourquoi faisait-il si noir tout d'un coup dans cette rue?

- Si vous approchez, je vous balance du pepper spray au visage. Et je sais me défendre!

Ah oui, heureusement que j'avais eu la bonne idée de commencer à suivre des cours de kickboxing. Jusqu'à maintenant, je n'avais jamais eu besoin de m'en servir ailleurs que pendant les cours, mais j'étais prête : unagi, ou l'état de pleine conscience.


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Tag rplibre sur  U1d3Sujet: LIBRE - Sortie avec les Yankees
Harvey Wainwright

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Rechercher dans: yankee stadium   Tag rplibre sur  EmptySujet: LIBRE - Sortie avec les Yankees    Tag rplibre sur  EmptyJeu 30 Avr 2020 - 13:21

Sortie avec les Yankees
Harvey Wainwright & LIBRE


En me regardant dans le miroir je me suis lancé un sourire à moi-même. Quelques claques gentilles sur mon visage avant de lancer un "Aaaaah". Satisfait, enfin une journée où je ne passerai pas par les bureaux de Wainwirhgt Industry. En plus, y'avait match. Il fallait que je sois rapidement chez les Yankees pour pouvoir commander tout ce que j'ai envie de manger durant le match. J'entends une notification sur mon téléphone, c'est Andrew, mon bras droit, qui me dit qu'il ne pourra pas venir à cause du boulot. Il était beaucoup plus sérieux que je l'aurais imaginé... Mais à priori c'est bon pour mon entreprise. J'ai tenté de le dissuader de travailler (pas très professionnel de la part du CEO), mais rien à faire il avait un rendez-vous qu'on ne pouvait pas se permettre d'annuler. Soit. J'irai tout seul. Ce n'était pas la première fois, mais je ne raterai un match des Yankees pour rien au monde.

Ces sorties, c'étaient à peu près les seuls durant lesquelles je m'autorisais à ne pas mettre de cravate. Malheureusement costumes obligatoire. Quoique, j'aimais bien ça moi les costumes alors ça ne me dérangeait pas vraiment. Une casquette des Yankees parce qu'il faut bien montrer de quel côté on est, et j'ai pris l'ascenseur pour me rendre au rez de chaussé. En sortant de la porte en or automatique de l'immeuble, mon chauffeur m'attendait et avait déjà ouvert la porte pour que je m'installe. "Bon, Mark, vous connaissez la destination... J'espère qu'ils me feront un meilleur match que la dernière fois..." dis-je une fois que le chauffeur avait retrouvé sa place. "Bien sûr monsieur. J'espère aussi ! J'ai ma nièce qui regardera le match depuis les tribunes. Il faut que ça lui plaise, c'est la première fois qu'elle participe." Une nièce ? "Ah ? Mais comment c'est possible qu'elle ne découvre le baseball que maintenant ?" dis-je étonné. "Elle n'a que 7 ans ! C'est la première fois que ses parents l'emmène dans l'arène !" Cela expliquait tout. J'enlevais de mon esprit toutes les imaginations de ce à quoi pouvait ressembler la nièce de mon chauffeur sur des talons. Elle était bien trop jeune !!!

Arrivé dans le stadium, j'avais ma place habituelle, dans les loges VIP. Le temps de saluer quelques connaissances pour assurer les bonnes relations commerciales de mon entreprise. "Bonjour Mr Bennett, je constate que nous n'avons pas que le business en commun." Lançais-je avec une poignée de main. J'ai fait signe aux jeunes qui prenait les commandes de venir vers moi. "Un burger, des frites et une pinte jeune homme s'il vous plait". Le temps de me détendre sur la chaise que le coup d'envoi était donné par les arbitres. Casquette en place, c'était partie pour l'après-midi chez les Yankees. Mais étonnant, il n'y avait pas tant de monde que ça dans la loge VIP contrairement à d'habitude. C'était pas plus mal, c'était plus décontracté, et on voyait encore mieux.


#rplibre


30.04.20
⇜ code by bat'phanie ⇝

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Tag rplibre sur  U1d3Sujet: Before the Flood (ft. Marcus)
Marcus Bakken

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Rechercher dans: rockaway beach   Tag rplibre sur  EmptySujet: Before the Flood (ft. Marcus)    Tag rplibre sur  EmptyMer 29 Avr 2020 - 0:04
Before the flood
Jade & Marcus ?
"Oui, mais je ne suis pas censé travailler ce soir ! Comment ça 'c'est pas grave' ? Bien sûr que c'est grave. Tu vas te débrouiller pour aller chercher les citrons et les ananas qui manquent pour le rush comme un grand. Bon t'sais quoi, j'arrive." C'est grave. Non mais vraiment. Je travaillais quasiment tous les soirs, et les rares fois ou ce n'était pas le cas, j'étais sûr d'avoir un appel de mes collègues. Pourtant Dieu sait que je les aime bien, mais pourquoi il n'y en a aucun capable de prendre des initiatives ? Je m'en doutais depuis toujours, mais là plus ça allait, plus ça confirmait ce que je pensais. Entre autre : la première impression qu'on se fait des personnes est malheureusement, souvent la bonne. Par exemple, le nouveau barman. Tiens parlons en. Rien qu'en lui montrant les lieux et en essayant de le familiariser avec, déjà je sentais que ce gars manquait d'initiative. J'insiste sur l'initiative ! Ca n'a rien à voir avec la confiance en soi, ou encore la volonté. Il y a des personnes qui ont drôlement de la volonté, pour aller au sport tous les jours pendant des heures, décider que la clope ça suffisait. Alors poussés par leur volonté : ils arrêtent ou ils commencent quelque chose. Là, l'initiative c'est très différent. On a quelqu'un qui est volontaire, qui a plus ou moins les compétences, elles sont encore à parfaire mais c'est un autre sujet encore une fois. Et notre ami volontaire il n'ose pas utiliser sa volonté ! Et là on touche du doigt le manque d'initiative. Enfin bref, pourquoi je pensais à tout ça dans le détail ? En raccrochant j'ai fini par dire que j'arrivais, c'est-à-dire avec les fruits frais qu'il manque pour qu'il ne soit pas à cours durant la soirée. Allo ! Un bar à cocktail, qui n'aurait pas de quoi faire des cocktails ? On fait comment pour vendre et garder une image de marque au coeur de Manhattan ?

J'ai pris ma voiture direction les adresses que je connaissais bien, pour souvent les utiliser en cas d'urgence de mon côté... Ce qui était gênant c'est qu'il fallait s'éloigner de plusieurs kilomètre du bar pour pouvoir trouver le marché ouvert avec les meilleurs fruits du coin. Je saute dans ma voiture, direction Queens. Au passage dans la voiture, j'appelle mon contact dans ce quartier pour m'assurer que je puisse arriver à temps. A priori 28 minutes de voiture. Je tourne à gauche, puis à droite, puis tout droit, encore à gauche, et là : des embouteillages. Je m'auto flagelle en me cognant contre l'appui tête en pensant à voix haute : mais pourquoi j'ai encore dit oui pour rendre service ? C'est quoi mon problème ? Après tout si il n'a pas de fruits c'est lui qu'on va virer, c'est pas moi.

A l'arrêt complet, j'écris à mon collègue en lui indiquant que je n'imaginais pas être là avant bien 45 minutes voire une heure, et qu'il fallait prévoir un plan B. Il allait bien finir par se débrouiller sous le stress, et peu importe l'heure à laquelle j'arriverai, cela fera du back up pour les prochains services. Et peut-être qu'à l'occasion on me laissera tranquille sur mes temps de repos... Evidemment, à cette heure là, pas de place pour se garer. C'était clairement le soir, et le business du jour laissait sa place au business du soir. A la fois mais je l'aime cette ville. Et par moment, comme là tout de suite très précisément, mais quelle misère... Rien ne peut être réglé en deux temps trois mouvements. Bref. Je finis par aller me garer plus loin. Bien plus loin que prévu. Quasiment sur le sable de la plage ! Le temps d'arriver devant les étendues de fruits que je cherchais, de saluer les connaissances sans qui je ne pourrais pas obtenir les meilleurs fruits pour les meilleurs cocktails de Manhattan, je paye, je prends mes emplettes et je me mets à courir pour retrouver la voiture. 

Je cours, et tout à coup je ne cours plus. Je me suis emmêlé les pieds. Mais comment c'était arrivé ça encore ?! La dernière fois que j'ai du tomber de cette manière là je devais être au lycée et faire le malin. Pourtant là, rien à faire, le mal était fait, je me suis étalé par terre sur le ponton de bois, avec une belle injure bien distincte. Ou bien c'était le karma qui n'était pas en ma faveur ce soir ? En me relevant j'ai tout de suite repris le téléphone : "Bon oublie moi, c'est foutu je serai jamais là. Courage, A+, me rappelle pas. Enfin si rappelle moi si jamais c'est grave... bref, salut." En raccrochant, j'ai soufflé tout l'air que j'avais dans les poumons, et je suis allé m'asseoir sur le banc à proximité où il y avait déjà quelqu'un. Cette personne a du assister à toute la scène du début à la fin... En m'asseyant, j'ai continué de regarder droit devant moi, direction le sable et l'eau en disant : "hum... nan, pas une bonne journée. Il reste de l'ananas, ça vous intéresse ?" j'en avais plein la chemise. Mais ceci dit dans mon malheur, l'ananas était plutôt bien écrasé de sorte qu'on ait accès à une partie mangeable, sans peau, qui n'avait pas été en contact avec le sol, mais bien conservé par le sac que j'avais pris au marché du coin. "Désolé que vous ayez du assister à ça." En disant ça, j'avais complètement relâché la pression de cette mission improvisée en m'accoudant au dossier du banc, et en attendant que le karma revienne.






#rplibre   @Jade S. Beauchamp
Tag rplibre sur  U1d3Sujet: when the sun rises, plans are shining. (rp libre)
Terrence Sullivan

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Rechercher dans: every thing goes book cafe   Tag rplibre sur  EmptySujet: when the sun rises, plans are shining. (rp libre)    Tag rplibre sur  EmptyLun 27 Avr 2020 - 16:41
 
when the sun rises, plans are shining.
#rplibre



Staten Island n’a jamais fait partie de tes lieux de prédilection. Cette ile partagée entre les résidences familiales de ceux qui veulent échapper à la cohue de Manhattan. Du simplement modeste au luxueusement riche, on y retrouve une population plus familiale, toujours aussi cosmopolite, mais plus proche d’une tranquillité dominicale. Te rappelant les barbecues et autres réunions entre voisins de ta jeunesse, ces garden party pas seulement typiques aux plus aisés, mais bien à cette population qui vit de l’american dream en offrant des muffins à la mère de famille détestée juste parce que c’est bien vu. Ennuyant… Une vie qui te paraît à dix millénaires de ce que tu envisages pour toi. Quand t’arrives à te poser un jour de répit, il est uniquement pour toi dans le calme respirant de tes murs. Toi qui déteste que les gens viennent chez toi pour fouiner, pire encore pour trouver ne serait-ce qu’un infirme détail sur ta personnalité, et bien t’es certainement pas prêt à suivre un modèle comme ceux-là. Le seras-tu un jour ? T’en ris joyeusement. Absurde. Il n’y a jamais eu assez de place dans le reflet de ton miroir pour une autre personne prétendant être aussi proche de ton ego. Et ton ambition dépasse de loin ce barbecue et ces faux amis qui viennent squatter les bords de ta piscine. Pas que tu n’aimes pas les fêtes, mais les tiennes sont dépourvues de gosses qui braillent et de connasses qui parlent de leur potager. Non décidément tu n’seras jamais prêt pour ces conneries. Et si dans un grand délire un jour, tu finis par te marier pour préserver ce patrimoine grandissant, personne n’aura le droit de mater le cul de ta femme qui se dore la pilule sur son bain de soleil. Égocentrique, manipulateur et possessif avec tout ça. Un sourire vient étirer tes lèvres, le rictus qui cache d’habitude la force d’une certaine française à mettre en lumière tous tes défauts. Mais à peine cette pensée stupide te traverse que tu la dégages vivement. Pas aujourd’hui, ou du moins pas maintenant.

Après avoir garé la dodge sur le parking déjà bondé du book café le plus célèbre de l’île, tu sors du bolide noir, lunettes noires sur le nez. Les rayons de soleil sont voraces en cette fin de journée jouant d’un feu rougeoyant sur les verres tintés et tes cheveux clairs. Même si tu sembles encore être là pour affaire ce soir, t’es pourtant loin de ton stéréotype costard-cravate habituel. Petit pull clair et jeans, griffés secrètement aux effigies des plus grandes marques, tu inspires quand même assez d’aisance pour qu’on sache que t’es pas un de ces trous du cul qui se pavanent en espérant attirés ne serait-ce que le regard d’un pigeon. Une jolie blonde arrive à ta rencontre, tout sourire. Le tien, tu lui renvoies avec ferveur. Calculateur et charmeur. Comme d’hab. Lunettes retirées, tu l’accueilles comme une vieille connaissance. « la prochaine fois, je te trouve un lieu plus clinquant près de la cinquième avenue, Ivy. » Elle rit, se hissant sur la pointe des pieds pour venir t’embrasser la joue. « je savais que tu n’aimerais pas, mais tu vas voir ça va cartonné, y’a du monde ! Et du beau monde ! Puis y’a pas plus typique que le « EVERY THING GOES BOOK CAFE » ! c’est cette ambiance qui a inspiré mon film ! Kippour et son premier choc pétrolier sont à mettre dans la tête de tout le monde, Terrence ! » Complètement en effervescence. Plus que d’habitude, tu rigoles en te laissant entrainer derrière la petite boule d’énergie qu’est cette jeune femme. Rencontrée sur les bancs de Yale, Ivy Kensington a toujours défendu la cause environnementale. Mais bien loin de Greenpeace ou des autres ONG qui sont plus en latence que sur de vraies projets, la belle a décidé de mettre l’énorme fortune des ses parents à contribution pour faire bouger les choses. Jouant sur des scènes beaucoup plus poignantes et maitrisées que des discours de rue trop peu écoutés. Toi, cela n’a jamais été vraiment ton truc les causes pour la planète. Pas que tu n’en as pas conscience, mais il est vrai que la notoriété et le profit sont plus de ceux qui t’animent. Seulement, Ivy est bien plus convaincante que des politiciens biaisés. T’as signé l’un des chèques qui soutienne cet événement ce soir. Première diffusion d’un court-métrage dans une sensibilisation tranchante qui anime une cause trop actuelle pour être squeezée. Elle a raison, elle frappe là où ça fait mal. Et elle le fait très bien. Avec classe. « Tu ne t’en vas pas trop tôt promis ? je dois faire mon discours et voir quelques personnes encore ? » un clin d’œil qu’elle soutient déjà sur ton air désabusé qui t’fait lever les yeux au ciel. « t’inquiètes. » tu mens. Et elle le sait aussi. Même si son regard voudrait trainer un peu trop longtemps sur ta gueule d’ange, elle s’éloigne pour rejoindre son but.

Ta présence n’est pas seulement réduite qu’à ton apparition parce que ton nom est déjà signé pour les bénéfices du projet. Bien entendu que ce n’est pas anodin pour toi non plus. Aider une vieille amie n’est pas ta seule motivation. Avoir une image philanthrope peut aussi t’ouvrir des portes assez grandes pour dorer cette superbe un peu plus, sans trop de mal. Dès que les discours seront prononcés, que les photos auront été prises et que le film sera lancé, tu t’éclipsera tranquillement, ravi d’avoir encore poli ton image. Plus que content d’échapper à ce délire regroupant vegans, adeptes du cruelty free et rêveurs idéalistes, persuadés qu’ils pourront un jour sauver les bernards-lhermitte. Dirigé au bar, la voix d’Ivy retentit lointainement dans un micro et tu commandes un verre de rhum brun pour faire patienter un peu plus tes désirs de fugue. Reste encore un peu, Terrence, il doit bien y avoir une distraction plus sympa dans cet endroit ?



Tag rplibre sur  U1d3Sujet: Before the Flood (ft. Marcus)
Jade S. Beauchamp

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Rechercher dans: rockaway beach   Tag rplibre sur  EmptySujet: Before the Flood (ft. Marcus)    Tag rplibre sur  EmptyLun 20 Avr 2020 - 22:48
Before the flood
Jade & toi ?
T’as pas vraiment l’habitude de te perdre dans les rues de ton quartier, après ton travail. T’as pas vraiment l’habitude d’oser l’inconnue, parce que tu doutes. T’es pas rassurée. Peut-être qu’à Manhattan tu le serais plus, mais pas dans ton propre quartier, pas dans le Queens. A part ce soir. Ce soir, tu fais une exception et tu te laisses tes pas te diriger, tu te perds dans tes pensées. Tu découvres aussi un peu, parce que ça fait plus de sept années que t’es là, et sept années que t’as jamais pris le temps d’oser découvrir ton borough. Midtown, tu commences à connaitre à force de lorgner sur les vitrines, à force de baver devant les menus qui, pour toi, coutent un bras, à force de fréquenter un monde qui n’est pas le tien. Des fois t’as envie de tout lâcher, parce que t’as l’impression que, dès que tu te rapproches de ton but, un fossé vous sépare et même en prenant de l’élan, tu n’arriveras pas à l’atteindre. T’as pas toutes les cartes en main, Jade. Mais ça, t’es pas fichue de le comprendre. T’es bien trop buttée, bien trop acharnée.

En cette fin d’après-midi, t’es sapée comme jamais. Ou plutôt, comme le veut le statut que tu as à ton boulot. Les jeans prohibés, tu dois te plier à la règle, parce que t’as une image à respecter. Et parce que tu travailles chez Sullivan. & Cromwell. Tu l’entends déjà, l’autre. Te balancer à la figure que t’es habillée comme un sac, si vraiment t’en venais à cet extrême. Mais non, Monsieur Sullivan. Ça n’arrivera pas. Ça vous ferait bien trop plaisir de pouvoir déferler votre frustration. Frustration de quoi ? De qui ? Pourquoi ? Tu n’en as aucune idée. Tu ne comprends pas toujours le jeu auquel vous jouez. Tu n’es même pas sûre des scénarios que tu te fais dans ta petite tête brune, t’es pas totalement certaine de ce que tes grands yeux verts voient et observent. Tu te perds totalement dans ce que tu interprètes et ce qui est réel. T’as l’impression de t’inventer une vie et pourtant, t’en perds le contrôle. Ca va trop vite, parfois ça va trop loin et parfois t’as besoin que ça s’arrête. T’as besoin de faire une pause et de te centrer sur toi, sur ta petite personne, sur ce en quoi tu crois vraiment et tes objectifs dans la vie. T’as pas envie d’être le jouet d’un égocentrique et charmant new-yorkais aux yeux bleus. T’as pas envie d’être à la merci d’un type juste parce qu’il a osé poser ses lèvres sur les tiennes un soir, alors qu’à part la profondeur de son regard, de ses yeux, et son français qui te fait frémir un peu trop fébrilement tu ne connais rien de lui. Il n’y a qu’à New-York qu’on voit ça. « C’est un autre monde » avais-tu dit à ta famille. C’était vrai, parce que ce qu’il s’y passe, tu ne le retrouveras jamais ailleurs. New-York, ça te sort de ton confort, ça te fait vibrer. Ca te pousse à devenir celle que tu n’es pas, que tu ne connais pas. Ca te fait flipper, ma belle, hein ?

Tes pas te mènent sur ce ponton en bois, ce ponton qui longe la plage. Le vent vient s’engouffrer dans tes boucles brunes et toi, tu ne peux quitter l’horizon du regard. T’es bien là, tu t’entends penser. Tu peux réfléchir, tu peux te retrouver… ou au contraire t’oublier. Tu prends ton portable, t’en oublies le décalage horaire et t’appelles ton pays natal. T’appelles la France, tu composes le numéro de tes parents. Pas de réponse, mais tu te doutes qu’ils dorment, idiote. Tu enfonces ton téléphone dans la poche de ta veste et tu t’installes sur le premier banc face à la jetée. Tu regardes l’horizon, le coucher de soleil en préparation et tu refermes un peu ta veste. Tu profites, tu penses, tu te perds Jade. Mais jusqu’où t’es capable d’aller pour prouver qui tu es vraiment… Ou plutôt, qui tu n’es pas ?






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