terrence - be controlled, be mine.

- as you are -

› minimum 10 infos concernant les habitudes et la personnalité de ton personnage :
(un) challenger dans l'âme, tu n'râtes jamais une occasion de montrer que t'es le meilleur. on t'a toujours appris à être le premier, à faire plus que ton mieux. l'échec t'es proscrit et tu t'avères être un très mauvais perdant. (deux) t'as toujours eut ce besoin d'être différent. le meilleur certes, mais unique. si ton deuxième prénom t'implique depuis toujours que tu pourrais être la pâle copie de ton père, c'est avec déférence que tu choisis une carrière professionnelle ascensionnelle, mais ô combien différente que l'examen du barreau. et ce que tu aimes par-dessus tout, c'est d'être un expert dans ce domaine que sont les affaires. (trois) l'apparence compte. la première page en papier glacé d'un magazine doit toujours être parfaite, comme le nom du cabinet familiale qui doit briller qu'importe les crottes de chien qui inonde les rues autour. (quatre) ta famille est ton repère. si tu ne fais pas des fois assez l'effort de montrer tes sentiments, tu es persuadé qu'il connaisse ta loyauté envers eux. handicapé du sentiment c'est vrai, mais fier de ton sang. (cinq) tu manges sainement, et il t'es impossible de commencer une journée sans une heure de jogging. si t'es impec dans ton apparence, tu l'es aussi dans ton mode de vie. parfois un peu trop car ton appart ressemble plus à un musée minimaliste qu'à un foyer chaleureux. c'est comme si la moindre poussière pouvait montrer une fêlure dans l'être si parfait que tu veux représenter. (six) bourreau de travail, tu n'oublies pourtant pas les soirées guindées et bourgeoises dans les clubs et bars à la mode. Mais le travail passe avant tout, et contrairement à certaines rumeurs stupides sur cette naissance qui t'impliquerait tant de facilité dans ce monde, tu te donnes toujours à 200% (sept) beau parleur, dragueur, coureur... c'est ta came. les femmes, t'en raffoles mais pas assez pour partager ton croissant aux premières lueurs du jour. certes au secondaire, tu t'es laissé aller à te mettre en couple sur fb parce que c'était à la mode, mais réellement ça n'a jamais été ton truc de filer le grand amour. malheureusement, ta mère le voit d'un mauvais oeil et bénie tous les jours le ciel que tu lui ramènes une brue avec de futurs petits enfants aux yeux bleus. toi, les femmes sont toutes les mêmes, vénales et impétueuses à rêver de ton compte en banque. t'es pas assez fou, y'a pas assez de place dans la salle de bain pour toi, ton ego et une paire de jolies fesses rebondies, aussi belles soient elles. t'es pas un connard, tu promets rien. tu baises bien, tu le sais et ça suffit pour les faire rêver. (huit) un petit pêché quand même... le poisson cru et particulièrement des sashimis au thon rouge. ça t'fais vriller et tu peux traverser manhattan en pleine nuit pour t'en faire une ventrer. (neuf) si ta condition et tes finances à quelques zéros te le permettent, tu détestes pourtant te faire conduire. exit les chauffeurs et compagnie, personne n'a le droit de conduire ta dodge. Et ouai... t'as s'coté un peu trop élitiste aussi. (dix) tu parles couramment l'anglais, le français, l'espagnol et le suédois. Un petit écart de tes jeunes années pour le dernier... (onze) tu portes des lunettes pour lire mais c'est pas quelque chose que tu clames haut et fort donc tu les laisses souvent chez toi, ou bien un double dans un de tes tiroirs quand t'es seul dans ton bureau. Faiblesse visuelle, hein ?

› minimum 10 infos concernant l'histoire de ton personnage :
(a) premier né de Arrold et Kathryn Sullivan, il a été conçu hors mariage mais il est aussi le premier évènement qui a renforcé leur relation. Premier rejeton du grand Sullivan où l'avenir était déjà tracé avant qu'il ne pousse son premier cri. très vite, il est enrôlé dans une force paternelle. Son éducation est stricte et se veut la meilleure qui soit. Force est de constater que cela lui a réussi, car même s'il aurait fait un très bon avocat, il a choisi de tenir tête à son modèle de base. Une manière pour lui aujourd'hui de démontrer qu'il est arrivé bien plus haut qu'une simple et pâle copie de son père. (b) Terrence a d'abord grandi comme un enfant dont les règles ne devaient pas être dépassées. Il a surement reçu l'éducation la plus stricte de tous les enfants Sullivan. Cela l'a poussé à se dépasser dans sa manière d'exploiter les conneries pour les passer sous silence, de l'enfance à l'adolescence : trouvant les subterfuges pour que les autres se fassent réprimander à sa place alors qu'il en était le principal investigateur. Le pouvoir était né. Et quand on y goute... difficile de s'en priver. (c) enfant, il est déjà joueur, avide de compétition. Il lui a suffit d'une fois, à l'âge de huit ans, de se prendre une branlée dans l'équipe de baseball de son école pour qu'il jure que plus rien ne pourrait lui échapper. Dans les sports collectifs, il faisait en sorte de choisir ses équipes. Pour les activités individuelles, soit c'était un jeu d'échecs qui lui serait facile d'exulter, soit il trouverait la faiblesse chez autrui pour triompher. "Qu'importe la manière, il fallait gagner." la devise du père, une berceuse de tous les instants. (d) la famille a son importance pour Terrence. S'il a été 'entrainé' pour faire passer ses sentiments en arrière-plan, il voue une loyauté sans fin à ses frères et soeurs. Nash est venu trois ans après lui, si aujourd'hui il est plutôt fière de ce que l'homme est devenu, ils ont toujours vogué sur une certaine compétition mutuelle. Jusqu'à même des fois faire naitre en eux une certaine animosité. Un combat de coqs et de puissance. Encore. Pourtant, une fois par an, ils se réunissent tous les deux pour fêter ce qu'ils appellent intimement "la purge", cette soirée qui les unit comme deux frères que rien ne peut séparer. Jamais. Sixtine est son double au féminin. Peut-être un peu plus vindicative mais avec la même force de contrôle, ils arrivent toujours très bien à se comprendre. Pour la petite dernière Billie, c'est un peu plus distant comme relation. Hormis leur forte différence d'âge, Terrence n'arrive pas à comprendre la vision rêveuse et lunaire de la cadette. Son désir seul est de la pousser dans ses retranchements pour la réveiller afin qu'elle affronte le monde comme on lui a appris à lui ! (e) on a bien cru qu'il serait une machine sans émotion, mais heureusement l'adolescence a amené avec elle son lot de surprises, et de premiers émois. On ne peut pas dire qu'il est fait parti des amoureux transis, non. Son physique d'ange avait déjà fait ses preuves bien avant le collège. Mais comme tous les ados en demande, il s'est calqué sur le modèle facebookien pour signaler son appartenance à celle-ci, ou à une autre - tout dépend la semaine - pour enfin gagner le lot finale et tant espéré de jeunes cuisses promises. Tous les mêmes, c'est ça ? (f) les bonnes notes ont toujours été au rendez-vous pour Terrence. Il le fallait de toute évidence. Et dès qu'une lacune pouvait se présenter, Papa Sulli était là pour pallier au danger en cours particulier. L'université de Yale serait la marche à suivre pour l'apothéose du diplôme final. Certes le père lui avait mis en tête mais il fallait passer par ces pas pour pouvoir le surpasser. Une douce guerre de pouvoir où il avait été si vite attiré. (g) Au fur et à mesure de la scolarité exemplaire en tout point de vue, Terrence a fait des alliances amicales qui lui seraient favorables. Déjà parce qu'ils fréquentaient le cercle restreint des enfants issus de bonne famille mais parce que cela lui permettrait de mettre en confiance l'avis parentale pour enfin voguer sur des desseins plus de son âge, sans être surveillé. (h) Après les virées folles entre fils de bonne famille à Coney Island, repère de tous les interdits pour les jeunes bourges qu'ils étaient -là où ils étaient les rois du monde et devraient encore attendre avant de conquérir Manhattan- les études à Yale furent une énième consécration. Accolé à son meilleur ami, ils devinrent les rois de la fraternité qui les hissait sur le devant d'une nouvelle scène : la puissance d'une université de la Ivy League. Mais là aussi, même s'il ne l'avouera jamais, le jeune Terrence n'avait pas encore toutes les cartes en main pour pouvoir tout contrôler. Et tout a failli basculer en une seule soirée... (i) Sullivan & Cromwell. Le premier piedestal de ta vie. Mais pas en tant qu'avocat. Arnold Sullivan a bien voulu enfin l'accepter, avouant quand même subtilement que son fils avait la figure pour comparer derrière une telle entreprise, avec ses propres armes. Pas si différentes des siennes finalement, mais sur une autre voie tout aussi importante. Management, marketing et business. Depuis quelques années, il a rejoint le cabinet, se donnant à corps perdu pour arriver à mieux que mieux. Car ce n'est jamais assez. et s'il est exigeant avec lui-même, il est d'autant plus avec ses collaborateurs. Quelqu'il soit. Costard trois pièces du juridique, petite réceptionniste ou standardiste du hall d'entrée ou encore aux ressources humaines avec de sublimes yeux verts et un caractère à se damner. Tous. (j) Toujours plus ? C'est un fait. On lui a appris à viser toujours plus haut, plus loin et plus grand. Et il n'est pas question de s'arrêter là. Depuis quelques mois, hormis son goût ludique pour les enchères de rhum hors de prix, il a cet envie de patrimoine qui lui colle à sa peau de Sullivan. Ou encore à investir dans des startups naissantes qui pourraient bien révolutionner Manhattan dans quelques années. Il veut du contrôle le Terrence, ça en est presque viscérale. Et le malheur de lui dire 'non' n'est permis à aucun car il trouvera toujours le moyen de gagner en accédant par d'autres chemins. Aussi vils soient-ils, c'est vrai. Pas des plus fairplay c'est également vrai, mais à la guerre tous les coups sont permis, non ?

- Beautiful Story -

Sous tes grands airs de mec inatteignable, t’es un putain de faux jeton, mec. J’te l’dis. J’suis ta conscience et t’as rien à m’apprendre à moi. Donc discutons un peu de ton cas, histoire que le peu d’âmes qui oseront lire ceci puisse comprendre dans quels emmerdes tonitruantes ils peuvent bien tomber. T’es pas né dans l’ruisseau, t’es pas un enfant d’salop. C’est dans un palace doré qu’on t’a élevé parce que maman et papa sont blindés. Et même si le bitume ça brule et dégomme la vie sur la planète bleue, ils t’ont fait retranscrire les bases de la haute société, la hauteur que tu te dois d'avoir face à ces gens qui te regardent d'en-bas. T’es un mec du vent, de la terre, du ciel. Comme tous ceux qui t’entourent, sauf que les limites n’ont jamais connu de sens chez toi. On ne va pas parler de borderline, ou de connard désabusé qui s’prend pour dieu juste parce qu’il a chatouillé ses narines avec un peu de poudre blanche. T’es comme tous les autres mec ! t’as un penchant pour le sexe, l’alcool et les pizzas. Mais t’es surtout le mec qui fuit les émotions, car t'es celui qui se doit d'avoir un destin et qui doit avancer d'un pas toujours devant les autres, la tête haute. Mais t'es aussi ce mec-là, à la recherche de ce je-ne-sais-quoi qui fait vibrer les cellules de ton épiderme. Il est p'tet temps d'oublier les paillettes, et de bousculer autre chose que ta tête ?



Boys don’t cry. The Cure

Papa. C’est fou quand même ce délire de commencer par l’importance du père alors que c’est la mère qui vous donne la vie ? A-t-on plus de respect pour celui qui vous donne un nom plutôt que la vie ? Papa, oui. L’américain de base, issu de cette bonne famille pieuse et intellect. Richissime gloire que tu dois retranscrire. Tu sais que tu n’peux pas le décevoir. Il voit encore le stéréotype parfait du gosse qui fera sa fierté, en voyant sa progéniture suivre ses traces. Hilare. Y’a trop d’cliché dans c’pays qui t’a vu naitre, Terrence. Mais tu l’sais, tu l’sais bien que tu n’auras pas le droit de verser une seule larme, ni après t’être égratigner le genou à sept ans et demi. Les garçons ne pleurent pas non, même quand Papa dit que t’es qu’un bon à rien qui ne sait même pas tenir une batte de baseball en bon américain qui s’respecte, alors tu fais tout pour devenir le meilleur. Parce que Papa a des désirs et que Maman veille toujours en douceur pour sécher la moindre goutte lacrymale qu'il ne faut pas voir. La fibre créatrice de cette mère a vite dépeint sur toi, alliant l'imposante stature et le charisme paternel. Tu avais trouvé ta voie. Pas la même que le patriarche mais assez pour que tu restes sur le piédestal. Et ça t'va. Il le faut. Tu dois rester là où ton rang social te l'oblige. L'ainé. Le froid, l'insensible Terrence qui n'avait pas le droit de pleurer. Montrer la voie aux autres petits Sullivan. Même à ce petit traitre de Nash qui te ressemble un peu trop, mais que tu renies cordialement. Petit con parfait. Pas de copie, juste ce même sang qui fait de vous des rois. Mais deux souverains à Manhattan est-ce vraiment possible ?

T’es quoi alors, mec ? T’es le fruit d’un paroxysme sans nom, sans attache et sans terre. T’es qu’un humain. Un homme modeste qui rêve pourtant bien trop de folies et de grandeurs.


Le bateau ivre. A. Rimbaud

Il est facile de tanguer,
De se mettre à douter,
Un petit coup à bâbord,
Puis revenant à tribord.

Rendre fier le dit saint père,
Provoquer le grand géniteur,
Allumer un sourire chez la mère,
Et grimper dans l’bateau à l’heure.

T’as pas fait Harvard,
Ni revêtu la robe,
Mais t'as mis le beau costard,
Juste pour faire frémir l'aube.

T’as écumé les bars de Tribeca,
Souris aux chèques salés,
Père, t’es toujours son préféré,
Et ton frère s'est accoudé !

Puis Yale t’a fait triomphé,
Viscérale de sa candeur indomptée,
Oui, pauvre fou tu t’es tenté,
Mais loin de Harvard, tu t’es exilé.

NY, reste ton fief pour joueur invétéré,
T'as intégré naturellement ce Cabinet,
Tes rêves restent inchangés,
Et c'est les rennes qui te seront légués.



Au bonheur des dames. E.Zola

T’as déjà dit qu’une femme était bonne ? Si c’est bien loin d’être ton langage, t’aimes pourtant cette idée du cash à l’oreille d’une nana qui fait flamber tes hanches. Ca n’a rien de grossier de dire à une femme qu’elle est savoureuse, succulente à tel point qu’on voudrait la goûter toute une nuit. T’es un coureur, en revanche décidément pas le petit ami idéal. Pas en recherche de muse, ça t’a toujours excédé ce besoin de léthargie qu’ont besoin les auteurs pour aligner quelques vers. Pourtant tu ne peux pas nier que le désir et la colère véhiculent cette sorte d’hormones qui feront de ton corps le plus primate des hommes. Pourtant quelque chose cloche dans tout cela, derrière ce masque que tu relates. Fringant et parfait en journée, le Terrence, un peu trop charmeur parfois et tu poursuis ce train-train méthodique du grand Manitou commercial dans ce coin Brooklyn où t’as élu domicile. Puis y’a ce petit passager noir, l’incongru et l’implacable. Le sur de lui et l’indécent Sullivan qui s'enivre de femmes et se cache derrière cette perfection sans ratures. un peu trop charnel, un peu trop inventif… Un peu trop Terrence et carrément moins Arrold.



L’albatros. C.Baudelaire

Les lois du mensonge, de l’impudence pleines de maladresses,
Aussi disproportionné dans l’esprit que dans tes pieds,
Voilà que tu laisses guider par cette foule en liaisse,
Tu sais pourtant que demain tu pourrais expier des pêchés.

Cachotier, barbare et emprunt de cette noire philosophie,
Dur de combattre le réel lorsqu’on a fait vivre le rêve,
Tu continues à te cacher derrière cette écran d’impies
Et tu cauchemardes en sachant que jamais ne viendra la trève.

Alors ce grand oiseau blanc, gauche et trop peu sur de lui,
Il se démène, se fourvoie et t’insinue un peu plus dans ce dédale,
Tu n’oses pas rester dans la lumière, de peur d’y voir la nuit,
T’as peur de signer ‘Terrence’ et de te rendre compte que t’es trop normal.